HEING - LÀ OÙ TOUT PREND RACINE
Impossible d’oublier Amandine LEMAIRE, alias HEING, parmi les artistes édités par l’atelier !
Elle est rapidement devenue un incontournable de notre boutique avec deux de ses sérigraphies : Le Léopard et La Source. Inspirée par la nature souvent luxuriante, elle nous plonge dans des décors chauds et lointains avec légèreté et sensualité. Ça tombe bien, c’est bientôt l’été !
MAIS Amandine est pleine de ressources : elle se plaît à décliner son sujet de prédilection, la flore et la femme, sur toutes sortes de supports souvent partie prenante du processus créatif.
On vous en dit un peu plus ?
Sa page Instagram : @_heing
Son site Internet : https://heing.art
LE POINT DE DEPART
Enfant, j’ai toujours aimé dessiner ou participer à des activités manuelles. Mon père avait un très bon coup de crayon et ma mère travaillait dans une école maternelle, j’ai donc très vite été baignée dans un environnement artistique.
Au départ, je reproduisais ce que je voyais, puis progressivement j’ai voulu inventer mon trait.
J’ai suivi un cursus artistique dans plusieurs écoles, notamment Claude Garamont, où j’ai appris différentes techniques traditionnelles. J’ai continué mes études en communication visuelle, pour ensuite trouver un poste en tant que Directrice Artistique.
C’est en 2016, après 5 ans passés en agence de publicité, que j’ai décidé de me lancer en tant qu’artiste-auteure. L’envie de retrouver mes crayons et d’être plus indépendante se faisait ressentir !
L’INSPIRATION
L’inspiration est-elle autour de toi ?
Autrement, où vas-tu la chercher ?
J’ai grandi près d’une forêt et mes parents préféraient que l’on s’amuse dans les flaques plutôt que devant la télévision. Par ailleurs, nous allions régulièrement en vacances dans la ferme de mes grands-parents où nous chassions les lézards avec mes frères.
La végétation est apparue ainsi progressivement dans mon travail, et plus précisément, après un voyage à Bali.
Au contact de la flore, j’ai compris que celle-ci m’offrait une source d’inspiration inépuisable et serait désormais mon moteur créatif. Je la découvre chaque jour un peu plus, que ce soit à travers des voyages, des livres, des expositions ou bien des documentaires.
Ton sujet est la flore et la femme.
Y a-t-il d’autres sujets que tu aimerais explorer ou n’es-tu pas encore arrivée à satiété ?
Il m’arrive de m’ouvrir à d’autres domaines lorsque j’y suis confrontée. C’était notamment le cas avec l’un de mes clients RVZ : j’ai pu représenter des illustrations autour des domaines du cinéma et de la photographie. Bon… Il y avait aussi des palmiers 😜
C’est toujours enrichissant d’aborder différents thèmes mais j’aime aussi l’idée de maîtriser un sujet et qu’on fasse appel à moi pour mon univers.
QUE DE SUPPORTS…
Quels sont les supports à explorer encore et pourquoi ?
J’adore expérimenter et diversifier les supports ! Je trouve que d’une surface à une autre, il n’y a jamais le même rendu.
En sérigraphie par exemple, j’aime l’intensité des couleurs et les petits décalages que l’on obtient avec la superposition des écrans.
Sur le bois, ce que j’aime, c’est la texture naturelle et les imperfections qui ressortent à travers la peinture.
Et sur le verre, c’est encore autre chose. La technique de gravure sur ce support est agréable à manier et le rendu mat/lisse y est surprenant ! On peut s’amuser ensuite à laisser passer le soleil à travers la plaque de verre et voir l’ombre du dessin gravé se projeter, c’est magnifique !
J’ai d’ailleurs hâte de vous montrer la toute première pièce en verre sur laquelle je travaille en ce moment !
Sur quoi travailles-tu actuellement ?
Actuellement, je travaille sur plusieurs projets. Justement sur la pièce de verre gravée dont j’ai parlé plus haut. Ce n’est pas définitif, mais elle devrait s’intituler ‘’À l’ombre des palmiers’’.
Je travaille aussi à l’élaboration d’illustrations pour des foulards en soie et très certainement sur un autre support pour les fêtes de fin d’année, mais je garde un peu de suspens, sinon ce n’est pas marrant !
SORTEZ LES JUMELLES !
On a souvent l’impression, au détour d’un chemin, d’attraper un moment d’intimité, comme dans La Source ou Le Patio par exemple. Et ne sachant pas toujours si c’est le personnage qui fait corps avec le décor ou l’inverse nous nous sentons obligés d’observer plus attentivement la scène, comme pour ne rien louper.
Est-ce volontaire de nous rendre un peu voyeuristes ?
C’est vrai qu’il y a un côté intime et mystérieux dans mon travail, que ce soit dans l’ambiance photographique, mais aussi dans les œuvres elles-mêmes.
Les scènes de vie que je représente sont des espaces dans lesquels le spectateur peut se projeter et inventer sa propre histoire.
Mes compositions poussent à la contemplation : on se pose devant et on balaye tous les détails, comme si l’on observait un animal sauvage à travers un feuillage.
Puis, on découvre un oiseau posé sur une branche, une femme marchant vers une fontaine, un léopard faisant sa sieste… Toutes ces formes figées sur le papier, semblent être en mouvement.
On pourrait même tendre l’oreille et imaginer le son du ruissellement de l’eau.
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