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Marc PETIT

Rembobinez avec Marc PETIT

Les œuvres de Marc PETIT sont le reflet à la fois fidèle et subjectif des films auxquels elles se rapportent de part le choix des scènes et l’agencement des plans cinématographiques.

Ici chaque film a son rythme et son registre : haletant pour le western avec ces gros plans mythiques sur les échanges de regards avant un sursaut d’action, contemplatif mettant le personnage au second plan au profit du décor comme dans Brasilia, angoissant pour Jurassic Park avec des visages très expressifs et une surcharge de plans, nostalgique pour les films avec Jean Gabin représenté à l’ancienne, comme sur les affiches de cinéma.

Sa page Instagram : @marcpetitdesign
Son site Internet : marcpetitdesign.com

Le point de départ

Tes choix de scènes font-ils appel à ta mémoire ou la mémoire résiduelle collective ?
As-tu cherché à faire parler tes œuvres pour qu’elles résonnent en chacun de nous ou est-ce un écho plus personnel ?

Tout dépend du film. Certains résonnent plus dans la mémoire collective que d’autres. Mon concept est avant tout un hommage aux cadrages de films. Certains comme « 2001 Odyssée de l’Espace » ou  « Duel » me permettent de le faire car les cadrages sont d’une très grande richesse. Mon travail est alors basé sur la couleur et des rapports d’échelles. Mais si l’on prend « Harry Potter » ou « Jurassic Park », c’est la scène en question qui devient emblématique. Je me concentre alors davantage sur la composition et le traitement graphique.

Ce qui est amusant, c’est qu’au fur et à mesure de mon travail, les personnes s’amusent à deviner de quel film il s’agit et se mettent à parler de leurs souvenirs personnels. Et quand ils ne trouvent pas le film en question, ils s’imaginent alors l’histoire.

C’est pourquoi, j’ouvre la possibilité de passer des « commandes uniques » à tirage unique pour graver sur papier les souvenirs de chacun.

7e et 9e art

Le 7e art est-il ta seule source d’inspiration?

Initialement je voulais rendre hommage au Cinéma qui m’est cher en le reliant à un autre art que j’affectionne beaucoup à savoir la bande dessinée. Mais j’aimerais également faire appel à mon imagination au profit d’œuvres poétiques ou de romans. Ce qui est intéressant avec mon projet c’est que je peux aller partout ! D’une œuvre à un souvenir personnel ou d’une photo ou même d’un portrait.

 

Gravure ou Sérigraphie

Tu utilises d’ordinaire la gravure pour animer tes œuvres. Pour quelle(s) raison(s) t’es-tu tourné vers la sérigraphie? 

Pour certains films certaines techniques paraissent plus intéressantes que d’autres. J’ai utilisé la gravure pour me permettre de voyager du numérique au manuel et de réaliser mes propres impressions. Mais c’est aussi une technique qui me détend énormément avec un lâcher prise surprenant.

Et puis ce que j’affectionne dans la gravure, c’est le goût du risque car la marge d’erreur est plus poussée qu’une impression numérique. J’ai retrouvé ce risque avec Romain lors de ma session de sérigraphie et c’est ce qui donne à une œuvre son aspect unique ! Mais dans l’idéal, j’aimerais toucher à toutes les techniques (gravure, sérigraphie, peinture, pochoir…). Je suis plasticien donc tout est possible !

Le mode d’emploi…

Quelle méthodologie utilises-tu pour procéder à l’agencement des plans de chacune de tes créations? 

Je visionne le film une première fois sans prendre attention à quoi que ce soit. Je tente à la fin de me rappeler d’une séquence marquante et si possible d’une image ou d’une ambiance. Ensuite, je revisionne la séquence en question plusieurs fois et je choisis les cadrages. C’est de là que je fais des croquis d’ambiance et de rythmes graphiques. Mais en fonction de certains films ma méthodologie change. Pour l’hommage à Jean Gabin par exemple, j’ai commencé par un portrait pour trouver l’ambiance. Rien n’est fixé et heureusement d’ailleurs !

 

DUEL

Peux-tu nous parler de «Duel», ta dernière création?

Duel c’est une de mes toutes premières illustrations et je voulais la réaliser en sérigraphie pour lui apporter une spécificité. Ce que j’aime dans « Et pour quelques dollars de plus » et la trilogie du dollar de Sergio Leone c’est la modernité du western qu’il a inventé à l’époque. Les cadrages rapprochés jusqu’à la goutte de sueur, le mouvement et les travelings. Et que dire de la musique !

Je voulais mettre en avant les cadrages rapprochés des personnages pour marquer toute la tension de la scène et du duel en soi. Cette scène est à la fois un règlement de compte, une vengeance, une opportunité, un souvenir à effacer, une libération, un risque.

Je souhaitais y présenter les 4 entités : le Colonel, l’Indien, le Manchot et la montre à gousset avec la photo de la fille du Colonel. J’ai voulu contraster les gros plans avec un plan général illustrant le duel et le décor désertique de la scène. Le tout dans des tons chauds à seulement trois couleurs pour vraiment jouer sur le contraste. Pour la composition, j’ai placé le Colonel et l’Indien aux deux extrémités (haut et bas) séparés par le Manchot au centre avec un zoom de sa main à titre d’arbitrage. Le regard du Manchot porte sur la photo de la fille, comprenant alors l’enjeu du duel et l’objet de vengeance qui anime le Colonel.

Que dessinerais-tu et quels plans choisirais-tu pour résumer ta session en sérigraphie à l’Atelier?

Si je devais illustrer ma session avec Romain j’utiliserais sans doute les mêmes couleurs et le même contraste que pour « Duel » en référence à ma première sérigraphie avec l’Atelier Fwells. Pour la composition, je tenterais de mettre en avant le travail manuel de toutes les étapes d’une sérigraphie avec des cadrages rapprochées des outils et des machines. Et je mettrais un cadrage d’ensemble de l’atelier avec Romain et moi travaillant pour placer le décor artistique du lieu. Pour finir je positionnerais des gros plans de  sourires des deux protagonistes pour illustrer aussi l’expérience humaine.

Crédit photo et vidéo : Marc Petit Design

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