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Sarah BORIS

Une artiste MADE IN ENGLAND
Sarah BORIS

Sarah BORIS est une artiste dont les œuvres oscillent entre le pop et op art mais aussi la poésie concrète.

Parmi ses réalisations on compte des livres d’artistes, sculptures, collages, peintures et sérigraphies. Son travail a été exposé au Design Museum de Londres et est entré dans les collections du Stedelijk Museum, d’Amsterdam, du Frac Normandie de Rouen et du Centre of Book Arts de New York.

Chacune de ses expositions personnelles (dont ‘Une Saison Graphique’ au Havre, où la théâtralité et la dimension performative ont été distinguées par un reportage d’Arte) intègre une dimension participative qui porte son questionnement sur la façon dont l’art et le design sont proposés au public.

Sarah donne de nombreuses conférences et son travail a été publié dans des revues internationales tel que ‘Eye Magazine’, ‘Étapes’ et ‘Elephant Art’. Ses expositions plus récentes comptent ‘Les Temps d’Art’ à Saumur, ‘2020 Folle Année Graphique’ au centre d’art La Fenêtre de Montpellier, ainsi que ‘Man Made Disaster’ à Protein Gallery, et ‘Change Everything’ à Londres.


Un bel article lui est également consacré sur le site de creativereview

Sa page Instagram : @sarahboris_ldn
Quel a été le cheminement de ta pensée / la démarche intellectuelle te menant à « LOVE » ? Est-elle tout aussi politiquement engagée que « Fragile » ?

Une exposition de poésie concrète m’a particulièrement marquée lorsque je travaillais à l’Institut d’Art Contemporain de Londres. J’ai découvert les machines à poèmes de Liliane Lijn ou les spirales de mot de Ferdinand Kriwet. Je me rends compte de l’influence que cette exposition a encore aujourd’hui sur mes créations. De ce fait, beaucoup de mes œuvres comportent un ou plusieurs mots. Je vois les mots comme une poésie même quand ils sont seuls. Je suis fascinée aussi par le langage et j’oscille souvent entre le français et l’anglais. Un mot isolé éveille mon sens et mon imagination. Il prend forme avec des variations colorées mais il peut aussi devenir autre, tel que le mot Fragile qui devient politique sur mon œuvre ‘Fragile UK Flag’.

J’ai créé LOVE pendant le confinement. J’avais envie de partager des mots d’espoir et de faire des visuels positifs. Ça n’est pas la première fois que je déploie ce mot, il est apparu dans des drapeaux qui avaient été commandités par le festival FIG à Liège puis exposé au Signe à Chaumont. Je ne me lasse pas de visualiser un même mot de différentes manières au fil des années.

Peux-tu me dire ce qui t’a poussé à aller vers ce procédé d’impression ?

J’ai fait de la sérigraphie pendant mes études en France et en Angleterre. Il y avait des ateliers libres d’accès. C’est une technique d’impression que j’aime beaucoup et qui mêle différentes étapes qui rythment la création d’une œuvre imprimée. J’aime aussi la surprise des couleurs qui ne prennent toute leur ampleur qu’après chaque passage. Il y a également une petite part d’imprévu tels que de légers décalages qui rappelle que c’est une technique manuelle.

Après l’université, j’ai moins eu accès à la sérigraphie mais j’ai découvert le travail de Sister Corita Kent (une artiste et enseignante), Eduardo Muñoz Bachs (un artiste cubain) ou encore Tom Eckersley (affichiste anglais) dont de nombreuses images ont été sérigraphiées. Il y a bien sûr le travail d’Andy Warhol mais aussi celui de l’Atelier Populaire en mai 68. De voir les sérigraphies au travers d’expositions m’a donné envie d’en refaire. Les aplats de couleur en sérigraphie sont très purs et réguliers tout en conservant la texture de la peinture. Je trouve le rendu irrésistible.

J’ai fait quelques résidences d’artistes dans des ateliers de sérigraphie à Londres et à Dundee en Écosse. L’accès à un atelier m’a permis d’expérimenter et de développer diverses séries de travaux que j’espère dévoiler lors d’une future exposition. Ces résidences m’ont permis de renouer avec la sérigraphie mais, faute de temps et d’accès à un atelier, je me suis rapprochée d’artisans sérigraphes pour éditer mon travail. Entrer dans un atelier de sérigraphie, y découvrir les pots de peintures, les écrans, les travaux en cours, c’est un peu un espace magique où je perds la notion du temps.

Dans ton travail, tu utilises souvent des mots très courts mais percutants. Est-ce un principe de base que tu t’imposes dans ton processus de création : savoir interpeller par un mot choisi avec soin ?

Les mots très courts ont une esthétique qui m’attire. J’imagine les mots courts comme une silhouette plus malléable qu’un mot long. J’envisage un peu l’arrangement typographique et artistique d’un mot court comme une sculpture, un totem de lettres et de couleurs, des masses visuelles de voyelles et consonnes. L’art peut être aliénant, et quelquefois difficilement compréhensible et accessible sans explication. Avec ces mots très courts, je souhaite créer un point d’entrée.

J’ai beaucoup été inspirée par Georges Pérec qui s’imposait des contraintes d’écriture. Raymond Queneau est une autre de mes sources d’inspiration notamment par son livre ‘Exercices de style’ où il écrit 99 fois la même histoire mais à chaque d’une manière différente.

En terme d’exercice stylistique j’ai une grande fascination pour les lettres trouvées. Pour un autre de mes projets artistiques, j’ai choisi d’écrire des histoires courtes composées uniquement des mots de trois lettres. Mon œuvre typographique ‘Subverting the Rainbow’ réalisée à New North Press à Londres, détourne les mots des couleurs de l’arc en ciel par exemple Orange devient Organise. Je n’exclue pas un travail autour d’une seule lettre ou bien de mots plus longs dans le futur

Des projets à venir ?

Je travaille sur un projet de langue qui sera en trois volets : un livre, des peintures et des sérigraphies (encore des mots). C’est un travail qui me prend du temps et j’espère trouver une résidence artistique où pouvoir me concentrer pour finaliser ce projet et expérimenter sur ses formes possibles. Ce projet est lié à mon identité et à ma manière de penser les mots.

Deux autres projets se concrétisent, l’un autour de la couleur et l’autre autour de la métamorphose des formes. Les deux derniers projets sont aussi bien pour les petits comme les grands et je les envisage comme des tableaux, ils sont à la fois artistiques, décoratifs et ludiques. Cette année, j’aimerais beaucoup faire une exposition pour réunir tous mes travaux. Si vous avez une idée de lieux, vous savez où me contacter 🙂

SARAH BORIS est l’auteure de « LOVE » en vente sur notre boutique en ligne

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